un projet supplémentaire ! comment en faire une motivation supplémentaire ?

Parmi mes clients se trouvent de nombreux hôteliers. Indépendants, franchisés, appartenant à un grand groupe, j’ai de tout (et plein de bonnes adresses du coup…  mais ce n’est pas le sujet).

Ces directeurs, tous passionnés ou presque, ont les mêmes contraintes de rentabilité, de polyvalence, de mobilité du personnel (trop mobiles ou trop immobiles, rarement au milieu), d’horaires décalés et difficiles, le tout dans un quotidien routinier et avec des niveaux de salaire assez bas.

Quadrature du cercle pour la plupart, challenge pour quelques uns !

« cette année nous avons travaillé avec mon équipe sur 42 projets. Malgré une somme de travail immense, c’est ce qui a redonné du peps à toute l’équipe.’

mais comment a t’il fait ?

– il travaille avec ses collaborateurs depuis longtemps, a gagné leur confiance

– il a de bons résultats globaux

– il est sollicité par le groupe, « sélectionné » parmi tous les hôtels de la marque et le fait savoir

– il présente cela comme une sortie du quotidien et de l’ennui, il est entendu

– il fait de chaque occasion une opportunité de travailler en laboratoire, de tester, de développer la créativité et les compétences de chacun

– il valorise chaque tentative, écoute, remercie

– il rend visible les collaborateurs dans les projets

Aujourd’hui, l’hôtel reste un petit hôtel de province, mais c’est « le » petit hôtel de province qui va de l’avant, cela se sait et cela attire les convoitises, et même les clients !

Bravo Bruno !

 

Valentine Chapus-Gilbert

Etre authentique, c’est penser tout ce que l’on dit, pas dire tout ce que l’on pense !

C’est la ligne de conduite que nous a proposée Valentine dans son article du 24 janvier dernier. Facile à dire, moins facile à mettre en oeuvre ! Voilà pour ma part, ma façon de me repérer et d’aider des managers à se repérer et à adopter une posture authentique et sincère :

dire tout ce que l’on pense à tout le monde et tout le temps comme on le pense et au moment où on le pense, relève de la spontanéité. Exemple de l’enfant qui dans un ascenseur dit tout haut à sa maman : « maman, la dame à côté de toi elle est moche ! ». Quand nous sommes dans le registre de la spontanéité, de la franchise débridée, nous ne réfléchissons pas à la conséquence de nos déclarations : conséquence sur l’autre, sur notre image, nos relations….

– ne jamais dire ce que l’on pense, ou dire le contraire de ce que l’on pense : se définit comme de l’hypocrisie, de la tromperie, revient à jouer un double-jeu à faire semblant et est le contraire de l’éthique managériale.

Vous l’aurez compris, dire ce que l’on pense et penser ce que l’on dit, suppose d’être honnête avec soi même et avec l’autre, réfléchir à comment on va et on veut le dire, prendre en compte son interlocuteur, être capable d’utiliser le Je, s’appuyer sur des faits, reformuler…

En quelque sorte se souvenir des propos de Nicolas Boileau, dans l’Art Poétique : »…Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément »

Elizabeth Gauthier

la relation du coach avec son coaché: un mystère semblable à celui de l’alchimie du couple ?

Je prends peut-être un gros risque en me lançant dans la comparaison, mais elle m’a sauté aux yeux tout à l’heure lors d’un échange passionnant avec une jeune coach.

Comment choisit-on « son » coach ? peut-on vraiment dire que le coach « choisit » son coaché, alors qu’il peut le considérer somme un « client » et que, dans ce sens, il n’a aucun intérêt à lui fermer la porte ?

Et si l’alchimie de la relation entre un coach et son coaché ressemblait à celle qui se crée entre deux êtres (j’ai failli écrire un homme et une femme) ? une rencontre, un échange confidentiel, une demande, une réponse, bref l’entretien qu’on appelle « exploratoire » serait comme un premier rendez-vous… pourquoi pas ?

Par la suite, les séances permettent à la relation de s’épanouir, dans la bienveillance et la confidentialité (encore), une sorte d’intimité professionnelle dont personne, à l’extérieur, ne sait rien ou si peu. Le temps permet de co-construire, d’ajuster, de mieux percevoir les difficultés, les freins, les opportunités, en fonction de la personne telle qu’elle est.

Bien sûr dans un couple la relation est bilatérale, chacun vient donner ET recevoir de l’autre.

mais qui peut dire que nous faisons ce métier uniquement pour donner notre savoir faire et recevoir des honoraires ? poursuivons l’analyse…

Qu’apporte le coach au coaché ? Tout ce que peut apporter un conjoint (ou presque !): de l’écoute, de la confrontation, du positif, du soutien. Certains coaching sont toniques, d’autres plus rassurants, ou encore plus opérationnels, en tout cas centrés sur le coaché. Plus que du savoir-faire, même s’il y en a, c’est son écoute et sa sensibilité qui facilitent la réflexion du coaché.. en acceptant de coacher, le coach s’engage à tout mettre en œuvre pour aider, sans s’immiscer, le coaché à atteindre ses objectifs.

Qu’apporte un coaché à un coach ? là encore, si j’ai eu peu l’occasion de partager sur ce thème avec mes confrères, c’est peut-être que c’est indiscret ?

Les personnes qui m’ont donné leur confiance en démarrant un coaching avec moi m’ont apporté plus que de l’expérience, des références et du « crédit ». elles m’ont fait grandir. après un coaching, je ne suis pas tout à fait la même qu’avant. j’ai mûri, de manière inconsciente parfois. Même si le coaching ne dure par définition que quelques mois, qu’il n’a rien de sentimental, il comporte une magie mystérieuse qui, je le soutiens, peut ressembler à ce qui grandit dans un couple.

 

Vous en pensez quoi ?

 

Valentine Chapus-Gilbert